"homo videns" - Installation de Paolo Assenza à l'ENS

Publié le par Cimaises

 

Du 10 au 19 juin 2010. Vernissage musical le 10 juin à 18h, Ens, 45 rue d’Ulm

Organisée par l’Association Cimaises. Commissariat : Anne Lepoittevin.

 

L’ENS accueille du 10 au 19 juin Paolo Assenza. Né à Cinecittà, il s’est formé aux Beaux Arts de Rome et est devenu, toujours à Rome, artiste polyglotte : peintre sur toile, fresquiste, scénographe, installateur et vidéaste. Il participe régulièrement à des expositions collectives et personnelles en Europe comme aux États-Unis. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées. L’ENS lui ouvre ses portes pour qu’il réalise un parcours monumental.

 

NOCTURNE - MERCREDI 16 JUIN jusqu’à 22 h 30

 

TABLE RONDE : Lundi 14 juin 2010, 11h, salle Raymond Aron. Entrée libre.

A l’occasion de l’exposition des oeuvres de Paolo Assenza, l’association Cimaises organise une table ronde en présence de l’artiste, avec la projection d’une video en début de séance.

Participants : Claude Imbert, professeur émérite d’esthétique à l’Ens, Emilie Bouvard, doctorante en histoire de l’art à Paris I, Marie Fretigny, doctorante en histoire de l’art à l’université d’Amiens, Anne Lepoittevin et Pauline Duclos-Grenet, rapporteurs.

 

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La tragédie a des temps, mais elle n’a pas d’époque. Selon son canevas immémorial, Paolo Assenza installera des oeuvres dans différents lieux de mémoire de l’institution (loge désaffectée de l’Aquarium, Monument aux Morts)
ainsi que dans des espaces restés sans histoire (Cour et Entrée du NIR). Ces oeuvres ont été pensées et réalisées spécialement pour ces lieux, pour les « occuper », les peupler, mais les peupler d’absences : d’ombres, de bribes de
livres, de débris d’hommes (noms, corps, visages) qui sont autant de minima anatomiques sans espoir d’identité.

Homo Videns affronte un thème résolument contemporain qui est le noyau dur de la poétique de l’artiste : la modification du champ perceptif de l’Homo Sapiens que l’image médiatique, envahissante, omniprésente, indigeste, remplit et bourre sans jamais l’assouvir. Fantasmes d’autodafés massés derrière la vitrine de la vieille loge en bois, portraits géants d’anonymes projetés sur les listes de « morts pour la France » et aussitôt balayés par le temps médiatique, bataillon de corps assis, dépecés, absents, coincés entre deux bâtiments qui mettent face à face un projet révolutionnaire et le béton le plus nu. Les installations in situ de Paolo Assenza donnent aux objets comme aux figures une discipline dans l’ordonnancement du nombre qui évoque irrésistiblement les compressions du pilon, le défilé militaire ou l’ordre systématique de l’élevage industriel. Ce travail sur l’ordre est avant tout un travail sur la fragilité
de l’homme.

L’École est italophile par tradition. Ce parcours monumental a vocation à y introduire l’art de l’Italie contemporaine.

 

Cimaises/

  Présidence : Julien Magnier

  Commissariat : Anne Lepoittevin
  Suivi des relations presses : Anne Monier

  Suivi de la logistique : Nastasia Gallian

  Organisation de la table-ronde : Pauline Duclos-Grenet

  Diffusion des affiches : Marie-Clémence Régnier

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